La fascinante beauté de la laque
Relevant d’un savoir-faire apparu en Asie au néolithique, la laque traverse l’histoire de l’humanité, habillant de ses reflets profonds ou chatoyants les objets les plus humbles comme les plus sophistiqués. Sans cesse enrichie, adaptée, réinventée, cette technique exigeante magnifie bon nombre de créations de Liaigre qu’il s’agisse de mobilier ou d’accessoires.
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Relevant d’un savoir-faire apparu en Asie au néolithique, la laque traverse l’histoire de l’humanité, habillant de ses reflets profonds ou chatoyants les objets les plus humbles comme les plus sophistiqués.
Sans cesse enrichie, adaptée, réinventée, cette technique exigeante magnifie bon nombre de créations de Liaigre qu’il s’agisse de mobilier ou d’accessoires.
Texte par Françoise-Claire Prodhon
Crédits : Annette Appel, Mark Seelen, Nicolas Heron, Eric Morin
Il y a plus de 3 000 ans, c’est en Chine d’abord, puis au Japon que la laque fait son apparition avant de se diffuser dans toute l’Asie du sud-est. Il ne s’agit initialement que d’un revêtement de protection destiné à imperméabiliser les ustensiles quotidiens, la laque faisant également office de colle.
Très rapidement, les artisans réussissent à y mêler des pigments pour obtenir une gamme de couleurs allant du noir au rouge, en passant par le jaune, le bleu, le blanc et le brun, c’est ainsi que la laque passe d’un l’usage purement fonctionnel à une vocation décorative. Dès lors, elle protège et embellit les objets qu’elle recouvre…
Les japonais n’auront de cesse d’en faire progresser la technique au fil des siècles transformant ce savoir-faire en un art à part entière.
La laque se diffuse en Europe au XVIIème par l’intermédiaire des grands comptoirs qui proposent des objets de luxe venus d’extrême orient : notamment les fameux paravents de laque chinois dits de Coromandel.
À leur tour, les maîtres artisans européens adoptent cette technique qui connait ses heures de gloire au XVIIIème siècle, puis une nouvelle fois au XXème siècle principalement durant la période Art déco avec notamment les créateurs Jean Dunand, Gaston Suisse, Eileen Grey… Les esthètes, les collectionneurs, les amateurs de beaux objets apprécient sa beauté subtile, son luxe sans tapage, son raffinement.
Si à l’image du bronze, la laque s’est imposée comme étant l’une des matières de prédilection de Liaigre, le studio en renouvelle le répertoire et les usages décoratifs au fil des projets et des collections, faisant appel à des artisans d’art et designers français passés maîtres dans ce savoir-faire.
Depuis 25 ans, l’artiste et maître d’art Pierre Bonnefille imagine pour Liaigre des laques aux tonalités spécifiques (Pauillac, Margaux, Encre, Purple, Chili, Blanc, Noir). La table Hill est produite quant à elle, dans l’atelier du créateur Eric Schmitt.
Au cœur de l’univers domestique de Liaigre l’armoire Pauillac, les chevets Charbon et Corsaire, le guéridon Montfaucon, le bureau Nagoya, la console Marais,
le lit Zanzibar contribuent à donner de la laque une image à la fois intemporelle et contemporaine. Côté accessoires, c’est au Vietnam que sont réalisés selon la technique traditionnelle les plateaux Hugo ou les nouveaux pots Étrier.
Laque brillante, satinée, mate ; tonalités claires ou profondes, la palette des laques enrichit la gamme chromatique de Liaigre, habillant meubles et objets d’une touche de sophistication.